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La renaissance du Gypaète Barbu

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La renaissance du Gypaète Barbu

Bonnes nouvelles concernant la population de gypaètes barbus dans Picos de Europa et les Pyrénées Aragonaises. Dans le premier cas, il s’agit d’une naissance naturelle. Dans le deuxième les oisillons se trouvent actuellement au CRIAH de Saragosse.

C’est dans le massif de Picos de Europa que vient de naître le premier gypaète barbu en 70 ans. « Deva » et « Casanova », un couple formé en 2014, sont les géniteurs du nouveau venu. Ce succès de reproduction arrive après trois tentatives frustrées, dues au manque d'expérience ou au site choisi pour situer les nids précédents, trop exposés aux conditions climatiques. La confirmation de cette naissance dans les Pico de Europa, à 400 km des Pyrénées, si elle parvient à bon terme, est un fait important pour la survie de cette espèce de vautours en Espagne. Il existe actuellement 25 individus dans cette zone.

L’oisillon a éclos dans une cavité d’une paroi sur le versant asturien du Parc national, après que ses géniteurs l’aient incubé pendant 54 jours. En automne, du personnel de la Fundación para la Conservación del Quebrantahuesos (FCQ) avait observé des comportements pré-reproducteurs et en janvier, avec les gardes du parc, ils constatèrent que le couple avait formé un nid dans la cette cavité. Quelque temps après, ils purent constater la ponte d'un œuf et les relais que réalisaient les géniteurs pour l’incubation. Après avoir observé les derniers jours un changement de comportement dans les habitudes des géniteurs, les techniciens purent certifier l'éclosion de l'oisillon, désormais alimenté par ses parents. « Deva », une femelle de 10 ans réintroduite dans le Parc en 2010, et « Casanova », un mâle de 13 ans venu seul des Pyrénées, ont été le grand espoir du projet qui a réintroduit la région cette espèce en voie d'extinction.

D’autre part, au Centre d’élevage en isolement humain (CRIAH) de Saragosse, sont nés trois oisillons de gypaète barbu parmi les cinq œufs récupérés en janvier dernier dans plusieurs nids dans les Pyrénées et les Pré-Pyrénées aragonaises.

Après treize ans d'échecs de reproduction de ses géniteurs dans l’unité reproductrice, l’oisillon est finalement né grâce aux spécialistes en élevage assisté de la Fondation pour la Conservation du Gypaète Barbu (F.C.Q.) et grâce aussi aux sauvetages des agents de protection de la nature spécialistes en montagne du Gouvernement régional aragonais.

La technique d’incubation assistée individualisée permet de sauver des embryons mais aussi des nouveau-nés de gypaète barbu provenant de nids en situation de risque localisés dans les Pyrénées centrales (dont de nombreux avec des pontes doubles). 100 % des œufs récupérés viables finissent par éclore avec succès et il est à espérer que les deux œufs sur le point d’éclore le feront aussi. Les individus sont élevés en isolement humain avant d’être libérés dans la nature, avec un taux de survie de 82% la première année de vie, qui est la plus critique.

Trangoworld collabore activement avec la Fundación para la Conservación del Quebrantahuesos (FCQ) depuis plus de dix ans.

Le siège de la F.C.Q. se trouve à Saragosse, aux côtés de celui l’Écomusée-Centre des visiteurs de Castillo de Aínsa (Huesca) et de celui du Centre pour la biodiversité et le développement durable « Las Montaña del Quebrantahuesos » de Benia de Onís (Asturies). La fondation est également présente au Centre de sauvetage et d’élevage du gypaète barbu à La Alfranca (Saragosse) et à la station biologique de Monte Perdido à Revilla (Huesca), située dans la maison restaurée « Juan Bernad » (XVIe siècle), une ancienne construction d’architecture typiquement pyrénéenne gérée conjointement par la FCQ et la Fondation néerlandaise Lammergier Fonds (LGF).

Sources : Fondation pour la conservation du gypaète barbu, El Comercio (Diario de Asturias) et Gouvernement d’Aragon.